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Le Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni

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Le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni est le lieu où les bagnards, en provenance de la métropole, étaient débarqués. Après qu'ils aient passé une visite médicale, ils étaient emprisonnés dans l'un des centres pénitentiaires de Guyane. Trois célèbres prisonniers ont été enfermés dans les geôles du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni : il s'agit de Dreyfus, de Papillon et de Seznec. Le film d'Yves Boisset retraçant « l'Affaire Seznec » a d'ailleurs été tourné en cet endroit.

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L’Histoire du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni

C'est par une loi du 26 août 1792 que la décision de création d'un bagne est prise, afin d'y déporter dans les bagnes de Guyane Française les détenus dits politiques, condamnés aux travaux forcés. Mais c'est le 21 février 1858, sous Louis Napoléon Bonaparte, que le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni est inauguré. La ville de Saint-Laurent-du-Maroni ne sera curieusement créée qu'en 1880, afin de loger les gardiens de la prison et les bagnards libérés après avoir purgé leur peine. Le bagne sera définitivement fermé en 1946.

Présentation des différentes parties du bagne

Le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni est constitué d'un ensemble d'une douzaine de bâtiments comprenant des cellules bordant une cour intérieure, d'un hôpital, de bâtiments destinés au personnel, d'une bibliothèque, de cuisines et d'un lavoir.

Les “Cases” ou les Cellules

Les cellules étaient appelées des cases. Elles étaient prévues pour un ou deux bagnards, en général des déportés politiques, qui étaient condamnés à une peine de travaux forcés. Plusieurs quartiers étaient prévus pour accueillir les détenus selon leurs méfaits. La case 47 est célèbre pour avoir été celle d'Henri Charrière, plus connu sous le surnom de « Papillon ».

Les Quartiers

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  • Le Quartier des Relégués : il s'agit d'un bâtiment collectif avec 19 cellules individuelles et 40 places prévues au total, afin d'accueillir des petits délinquants qui avaient été condamnés pour vol.

  • Le Quartier des Libérés : cet ensemble abritait plusieurs centaines de prisonniers qui avaient été libérés, mais qui restaient astreints à résidence.

  • Le Quartier Spécial : c'est le quartier réservé aux condamnés à mort. C'est dans l'une des douze cellules que les prisonniers attendaient l'exécution de leur sentence durant quatre mois.

  • Le Premier Quartier : une vingtaine de cellules composent ce lieu où étaient logés les bagnards en attente de partir vers les Îles du Salut.

  • Les autres quartiers : il s'agit du Deuxième, du Troisième et du Quatrième Quartier qui étaient destinés aux condamnés difficiles, qu'il était nécessaire d'isoler des autres. Ils étaient ainsi enfermés derrière des grilles.

Les Blockhaus

Initialement prévus pour quarante bagnards, les Blockhaus étaient en réalité surpeuplé.

Le double des capacités étaient plus souvent la règle, dans des conditions de détention très pénibles : les récalcitrants étaient en effet entravés en permanence, l'air et la lumière y étaient rares, la promiscuité particulièrement pesante et les conditions sanitaires plus que spartiates.

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La Cour

Une arche d'entrée, dans la partie nord-est du bagne est le seul accès vers les deux bâtiments de l'Administration pénitentiaire. De part et d'autre d'une cour intérieure, l'hôpital sur le côté droit et un ensemble regroupant plusieurs éléments se situe sur la gauche : outre le quartier des surveillants, étaient ici regroupés une bibliothèque, une petite chapelle, une cuisine et une salle anthropométrique. Celle-ci était utilisées par des médecins pour leur permettre de dresser le profil des détenus, sur la base duquel une tâche adaptée leur était assignée.

Les « Sanitaires »

La latrine était très sommaire. Il y en avait une seule au bout de chaque case. Elle était constituée de deux marches en pierre menant à des « toilettes à la turque », sur lesquelles le détenu s'accroupissait. Le papier hygiénique était remplacé par un rinçage à l'aide d'une boîte de conserve remplie d'eau. Celle-ci devait être puisée dans la réserve servant également à la consommation et la vaisselle. Le lieu était évidemment dénué de toute intimité.

Il en était de même au moment de se laver. Les forçats qui travaillaient à l'extérieur, préféraient se tremper dans les points d'eau après leur dure journée de labeur. Au pénitencier, l'espace qui était réservé était un lavoir rempli d'eau de pluie, qui leur permettait de se rincer.

La Guillotine

Enfin, l'instrument de mort, la Guillotine était placée de telle sorte à être vue par tous les bagnards. Elles étaient au nombre de deux. Les condamnés à mort étaient exécutés ainsi au vu et au su de tous. Ils avaient droit à un repas arrosé d'un litre de vin, de rhum, ainsi que d'un paquet de cigarettes.

Ils devaient signer le registre de levée d'écrou avant d'être conduits à l'échafaud. La fonction de bourreau était remplie par l'un des prisonniers qui se portait volontaire. Il était encouragé à agir de la sorte, car cela lui faisait bénéficier d'avantages divers tels des primes ou des repas améliorés.

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La Vie des Prisonniers

Outre les conditions de détention souvent difficile, du fait de la surpopulation carcérale entre autres, les bagnards recevaient des châtiments. La bastonnade était fréquente. Le nombre de coups qui devait être porté était fixé par décret à Paris.

Les fouettards en charge de la bastonnade étaient également des prisonniers qui se portaient volontaires. Alors qu'on s'attendraient à ce qu'ils soient plutôt cléments à l'égard de leurs congénères, ils étaient en réalité, étonnamment d'une grande cruauté !

Le témoignage d'un bagnard indique par exemple que les agissements du fouettard répondant au nom de Ambarrek étaient particulièrement sadiques : ce dernier se hissait sur la pointe de pieds pour que le fouet s'abatte d'encore plus haut sur le corps du supplicié ! Puis il tirait le fouet à sept lanières, horizontalement d'un coup sec, arrachant au passage, de grands lambeaux de chair.

Durant l'exécution de sa tâche, ce fouettard avait le visage qui se contractait, ses yeux étaient brillants et écarquillés et il grimaçait de toutes ses dents.

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Cette pratique a néanmoins cessé à l'arrivée au pouvoir de Jules Grévy en 1880. elle sera alors remplacée par l'institution du Tribunal maritime spécial, dont les peines étaient exécutés dans des quartiers disciplinaires. Le jugement des forçats au sein du Tribunal maritime spécial de Saint-Laurent-du-Maroni était relativement sommaire et expéditif. Leur défense était en effet assurée par les surveillants, pas forcément impartiaux ou par n'importe quelle personne libre qui se portait volontaire pour remplir ce rôle.

Saint-Laurent-du-Maroni depuis la fermeture du bagne

Le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni porte aujourd'hui le nom de Camp de la Transportation. C'est sous la pression influente du célèbre journaliste Albert Londres, qui dénonçait les conditions de vie inhumaines, subies par les prisonniers, qu'il fût décidé de fermer le centre de détention en 1946. Le dernier bagnard en est sorti 7 années plus tard.

Un arrêté du 14 février 1995 donne au Camp de la Transportation le statut de monument historique. En 2015, sous l'impulsion du maire de Saint-Laurent-du-Maroni, Léon Bertrand, lui-même petit-fils de forçat, qu'un musée a ouvert ses portes en ces lieux. La volonté de la municipalité était ainsi de ne pas oublier le passé, en transformant ce qui était considéré comme un handicap, en un véritable atout.

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